Selon Amnesty International, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest devient de plus en plus désespérée.
Dans un rapport publié le 18 septembre 2018, l’Organisation Non-Gouvernementale (ONG) Amnesty International relève que deux vidéos montrant un gendarme décapité par des sécessionnistes ont été authentifiées par ses experts.
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L’Organisation n’a pas encore réussi à confirmer le lieu exact des vidéos. Elle suppose qu’il s’agit de la localité de Belo (région du Nord-Ouest), gravement touchée par la crise sociale.
En deux ans, plus de 160 membres des forces de l’ordre ont été exécutés par des séparatistes, un chiffre largement sous-évalué selon Amnesty International.
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Depuis début 2018, environ 400 civils ont été tués par les forces de sécurité ou par les séparatistes armés. Amnesty a dénombré plus de 260 « incidents sécuritaires » (affrontements, enlèvements, homicides, destructions de maisons).
« Les membres des deux camps qui seraient responsables d’attaques, d’homicides ou de destructions de biens, ne doivent pas rester libres. Les autorités camerounaises doivent s'engager sans délai à mener des enquêtes rapides, indépendantes et efficaces sur ces agissements », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale adjointe pour l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International.
À l'approche de l’élection présidentielle prévue pour le 7 octobre prochain, Amnesty International craint une nouvelle flambée de violence. « Nous pourrions bien assister à une recrudescence des atteintes à la sécurité et à une activité accrue des séparatistes armés qui menacent de perturber le processus électoral à tout prix dans les régions anglophones », a déclaré Samira Daoud.