Actualités of Wednesday, 19 September 2018

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: le bilan humain s'alourdit depuis fin 2016

De nombreux  militaires ont péri dans la crise anglophone De nombreux militaires ont péri dans la crise anglophone

Selon Amnesty International, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest devient de plus en plus désespérée.

Dans un rapport publié le 18 septembre 2018, l’Organisation Non-Gouvernementale (ONG) Amnesty International relève que deux vidéos montrant un gendarme décapité par des sécessionnistes ont été authentifiées par ses experts.

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L’Organisation n’a pas encore réussi à confirmer le lieu exact des vidéos. Elle suppose qu’il s’agit de la localité de Belo (région du Nord-Ouest), gravement touchée par la crise sociale.

En deux ans, plus de 160 membres des forces de l’ordre ont été exécutés par des séparatistes, un chiffre largement sous-évalué selon Amnesty International.

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Depuis début 2018, environ 400 civils ont été tués par les forces de sécurité ou par les séparatistes armés. Amnesty a dénombré plus de 260 « incidents sécuritaires » (affrontements, enlèvements, homicides, destructions de maisons).

« Les membres des deux camps qui seraient responsables d’attaques, d’homicides ou de destructions de biens, ne doivent pas rester libres. Les autorités camerounaises doivent s'engager sans délai à mener des enquêtes rapides, indépendantes et efficaces sur ces agissements », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale adjointe pour l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International.

À l'approche de l’élection présidentielle prévue pour le 7 octobre prochain, Amnesty International craint une nouvelle flambée de violence. « Nous pourrions bien assister à une recrudescence des atteintes à la sécurité et à une activité accrue des séparatistes armés qui menacent de perturber le processus électoral à tout prix dans les régions anglophones », a déclaré Samira Daoud.